Le gaspillage alimentaire est un fléau qui engendre d’énormes pertes au quotidien. Dans cet article nous vous détaillons ce qu’est le gaspillage alimentaire et comment l’éviter au quotidien.
On estime que le gaspillage alimentaire représente des milliards de kilos chaque année. Ce gâchis a lieu à tous les étages, de la production à la consommation en passant par la transformation, la distribution et la restauration.
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Du champ à l’assiette, le gaspillage alimentaire
La question du gaspillage alimentaire concerne l’ensemble des acteurs de la filière de l’alimentation et non pas le seul consommateur.
En Belgique, la problématique du gaspillage alimentaire se situe surtout au niveau des ménages et de l’Horeca. Chaque année, une famille belge jette jusqu’à 300 € de nourriture. Au niveau individuel, ce sont 15 à 25 kg de denrées alimentaires qui sont gaspillées par an. Chez les ménages bruxellois, 12% du poids de la poubelle blanche est composé de produits alimentaires.
Les restaurateurs des cantines et des restaurants représentent le secteur Horeca. En Région de Bruxelles-Capitale, 23% des déchets de l’école sont constitués des restes de nourriture. Le problème se pose surtout au niveau des repas chauds. Les portions ne correspondent pas toujours à l’appétit voire au goût des plus jeunes ce qui engendre une grosse perte alimentaire.
Nous observons donc que tous les secteurs d’activités sont concernés et engendrent du gaspillage à leur niveau pour diverses raisons : surproduction, critères de calibrage, rupture de la chaîne du froid, mauvaise gestion des stocks, inadéquation entre l’offre et la demande,… Malgré tout, chacun d’entre eux a un rôle à jouer et dispose de marges de manœuvre importantes pour le diminuer.
Gaspillage primaire et secondaire
Le gaspillage alimentaire s’observe à différents niveaux de la chaîne alimentaire. Lorsque un aliment est perdu à la fin de la chaîne alimentaire, c’est-à-dire chez le consommateur, on parle de gaspillage primaire. Lorsque cette perte se produit à un certain stade de la chaîne de production (récolte, transformation) ou de distribution (supermarchés, commerces), on parle alors de gaspillage secondaire. Lorsque le consommateur jette une pomme pourrie, on parle de gaspillage primaire. Si une poire tombe d’un camion, il s’agit de gaspillage secondaire.
Cette différenciation induit l’idée que le gaspillage primaire est essentiellement dû au comportement des consommateurs, tandis que le gaspillage secondaire est lié aux limites techniques et logistiques rencontrées tout au long de la chaîne d’approvisionnement ainsi qu’à l’attitude des distributeurs.
Contrairement aux idées reçues, ce n’est pas le secteur de la distribution le plus gros gaspilleur (5%), mais bien les ménages (42%), l’industrie agroalimentaire (39%) et l’Horeca (14%). Un autre fait accablant pour l’Europe : près de 20% de tous les fruits et légumes cultivés sont déjà perdus au niveau de l’agriculture.
Gaspillage alimentaire et environnement
Le gaspillage alimentaire a des impacts très sérieux sur l’environnement. Avant d’arriver au bout de notre fourchette, les aliments sont produits, transportés, emballés, stockés, … . Ces différentes étapes émettent des déchets (CO2) et absorbent bon nombre de matières premières : énergie, eau, fertilisants, pesticides.
L’empreinte carbone annuelle du gaspillage alimentaire serait de plusieurs millions de tonnes d’équivalent CO2 annuels. Ce n’est pas étonnant étant donné que l’alimentation à elle seule représente un pourcentage élevé des émissions de gaz à effet de serre.
Selon la nature des produits et leur mode de production, l’impact environnemental du gaspillage alimentaire varie. Favoriser le développement de systèmes d’alimentation plus durables permettrait de lutter contre ce scandale.
Gaspillage alimentaire contre éthique sociale
Bien que nous produisions assez de denrées alimentaires pour combler les besoins de chaque individu, la sécurité alimentaire de tous n’est pas assurée.
Aujourd’hui, malheureusement, 1 personne sur 9 souffre de sous-alimentation chronique dans le monde soit 795 millions d’individus. Si ce sont principalement les pays en développement qui sont touchés par ce fléau, les pays industrialisés, eux, sont obnubilés par cette problématique.
En Belgique, ce sont environ 100.000 personnes qui dépendent directement de l’aide alimentaire pour leur subsistance. Les associations d’aide alimentaire sont des acteurs de premier plan par leurs actions de collecte et de redistribution de denrées à des personnes fragilisées. Toutefois, il ne faut pas considérer cette mesure comme étant la première et la seule à mettre en place. Afin d’économiser les ressources et de réduire le prix des denrées alimentaires et de favoriser leur qualité, il faudrait lutter contre le gaspillage à la source.
Si l’on tient compte de l’accroissement de la population mondiale qui menace la sécurité alimentaire de certaines régions du monde, ces constats rendent le gaspillage alimentaire socialement et éthiquement inadmissible. À l’avenir, il faut veiller à la distribution équitable de l’alimentation et non pas produire davantage.
Jeter des aliments, c’est aussi jeter de l’argent. Une facture exorbitante qui, à l’arrivée, est payée par le client. En effet, chaque acteur cherche à reporter les coûts économiques de ce gaspillage dans sa vente, ce qui se traduit finalement par un accroissement des prix de l’alimentation. L’on retrouve également la note du gaspillage alimentaire dans les taxes ou redevances versées par le contribuable pour la gestion des déchets par le service public.
Quelques conseils..
Donner leur chance aux fruits et légumes moins esthétiques :
Ils ne sont pas moins bons, mais sont la source de nombreuses tonnes de déchets dans la grande distribution. Quand ils sont non conformes au calibrage et à l’esthétique du distributeur auquel ils sont destinés, ils ne sont pas sélectionnés comme produits à vendre.
Faire une liste :
Afin de n’acheter que ce dont on a besoin et de ne pas se retrouver avec des produits en double ou d’en acheter de trop. Faire ses courses sans avoir faim évitera que l’on achète tout et n’importe quoi.
Faire attention aux dates, mais pas trop :
Pour un produit qui va être consommé dans les jours qui suivent, inutiles de pendre celui qui se trouve tout derrière qui périme dans un mois. Si personne ne prend le produit situé devant, il finira à la poubelle. On achète en fonction de nos besoins et l’on retient que la date de péremption de certains produits peut être dépassée sans problème.
Conclusion
Le gaspillage alimentaire est malheureusement présent dans notre quotidien et afin de préserver notre environnement, il faut veiller à appliquer de nouvelles habitudes dans notre routine.
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