La santé animale est une préoccupation majeure. Pendant longtemps, on n’avait pas bien compris l’importance que revêt la bonne santé des animaux pour les humains. Celle des oiseaux l’est encore plus au regard de la place prépondérante qu’ils occupent dans la chaîne alimentaire. Prévenir donc une maladie aviaire devient de ce fait une précaution nécessaire pour non seulement la santé des hommes, mais aussi pour l’économie. Comment y arriver avec succès est l’objectif de cet article qui vous donne 8 différents principes en la matière de prévention de maladie aviaire.
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Qu’est-ce qu’une maladie aviaire ?
Se rapportant spécifiquement à la volaille, une maladie aviaire désigne chacune des maladies de la volaille quel que soit sa catégorie. On en distingue plusieurs selon l’agent pathogène détecté et responsable. Celles virales sont plus dangereuses surtout lorsqu’elles sont capables d’atteindre les humains. Chaque aviculteur assure donc sa sécurité en assurant celle des oiseaux.
On distingue généralement : la bronchite infectieuse aviaire, la grippe aviaire, la variole aviaire, la maladie de Newcastle, l’Encéphalomyélite aviaire et plusieurs autres. Ce sont souvent des maladies qui surgissent et peuvent ravager en un temps record tout ou partie d’un élevage. C’est pourquoi il faut prendre ses dispositions pour éviter de pareilles situations.
1. L’hygiène
C’est la première règle en matière de santé qu’elle soit animale ou humaine. Elle regroupe en quelque sorte le nettoyage régulier de tout le matériel entrant dans le processus d’élevage : abreuvoir, poulailler, mangeoire, vêtements, bottes et autres. Cela est important pour les animaux et plus encore pour l’éleveur et son entourage. Les animaux n’ont pas l’aptitude de pratiquer une hygiène, c’est pourquoi il revient à l’aviculteur de faire à leur place cet exercice régulier. Le cas contraire, il risque de les perdre et de se contaminer aussi.
2. Isolez les nouveaux oiseaux et ceux présentant des symptômes inhabituels
Il ne s’agit pas d’un isolement définitif mais temporaire pour observer pendant un moment leur santé avant de les intégrer dans la masse. La contamination vient souvent de l’extérieur même quand on prend ses dispositions. Cela représente un grand risque d’intégrer directement l’oiseau étranger sans avoir la garantie de sa bonne santé. Rien ne prouve que votre fournisseur pratique les mêmes règles d’hygiène que vous. Même quand il le fait, le processus de transfert peut favoriser facilement la maladie de l’animal.
Ce n’est pas seulement le nouveau qu’il faut isoler. Il faut aussi isoler un oiseau dont le comportement change pour plus de sécurité. Il vaut toujours mieux de perdre un seul que de tout perdre. L’isolement vous permet de mieux observer et soyez sans risque pour les autres.
3. Soyez attentif aux comportements des oiseaux
Étant donné que l’oiseau n’est pas en mesure de signaler un malaise, il n’y a que son comportement qui le traduira. C’est pourquoi il est recommandé aux personnes voulant exercer dans ce domaine de se donner un minimum de formation. Il n’est pas donné à n’importe qui d’identifier dans les premiers jours un malaise chez un oiseau. Alors que plus le temps passe le risque de contamination de tout le reste s’agrandit.
Il faut appeler un spécialiste de la santé animal pour suivre les animaux dans le temps.
4. Limitez l’entrée des visiteurs
Cela est très important dans la mesure où vous ne pouvez pas savoir exactement qui apporte le virus fatal dans les locaux. A la rigueur il faut penser à l’installation d’un système de désinfection à l’entrée des locaux. Il est aussi possible de prévoir un accoutrement pouvant éviter un contact direct des visiteurs avec les oiseaux. Les oiseaux ne peuvent donc pas être exposés aux visiteurs. C’est pourquoi l’élevage à l’air libre est toujours à risque.
Il faut un emplacement sécurisé pouvant empêcher aux animaux le contact non seulement avec les hommes mais aussi avec d’autres animaux, surtout ceux sauvages. Il est très fréquent de trouver des oiseaux sauvages porteurs sains de virus.
L’entrée doit aussi être sécurisée contre d’autres animaux. Une simple souris qui vient manger les restes d’aliments des oiseaux ou vient boire dans leur abreuvoir peut les contaminer.
5. Contrôlez l’alimentation des oiseaux
Le risque de maladie aviaire est grand s’ils doivent manger et boire n’importe quoi. Comme pour un humain, une alimentation saine est importante. L’accent est plus mis ici sur la nature saine de l’alimentation. Ce n’est pas bien de les nourrir avec des restes d’aliments ou de les nourrir ensemble avec d’autres animaux domestiques comme le chien ou le chat de maison. La contamination peut venir aussi de là.
6. Vaccinez les oiseaux
C’est la meilleure solution en matière de prévention sanitaire. Faites appel à un spécialiste si vous ne savez pas le faire de vous-même. Il est vrai que c’est un investissement dont on ne voit pas tout de suite l’importance mais très rentable. Plusieurs vaccins font l’objet de polémique mais il faut y aller lorsque votre pays l’autorise, c’est toujours mieux.
Certes, il faut reconnaître que la vaccination ne vous dispense pas de toutes les autres règles à observer.
7. Arrêtez l’achat de nouveau oiseau quand des cas de maladies sont signalés
Ce n’est pas le bon moment d’acheter même dans les régions où des cas ne sont pas encore signalés. Il y a plusieurs aviculteurs malhonnêtes qui contournent toujours le dispositif sécuritaire mis en place par les autorités quand surviennent des cas de maladies des oiseaux. La stratégie consiste à chercher à vider son stock à bon prix. Ne vous laissez pas séduire par une proposition de prix alléchante. Ça peut détruire tout votre élevage. N’acceptez plus aussi un nouvel animal dans votre ferme à partir du moment où des cas sont signalés.
8. Abattre les oiseaux malades
C’est le dernier recours et le plus douloureux d’ailleurs mais ayant beaucoup d’avantages. C’est avant tout une décision responsable qu’il faut prendre quand on constate que son troupeau présente un risque pour les autres. Bien que difficile à prendre, cette décision permet de circonscrire et freiner rapidement la propagation de la maladie. On y voit souvent une perte mais se cache derrière cette perte la protection des animaux non contaminés qui pourraient se multiplier les jours à venir.
Il est donc normal de ne pas laisser les malades contaminer les autres si on veut avoir encore des animaux à élever demain. Il faut toutefois le faire sous le contrôle des autorités et spécialistes pour plus de sécurité. Il ne s’agit donc pas de tuer simplement les animaux et d’abandonner leurs cadavres dans la nature. Leur mort ne signifie pas la mort du virus.
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