Vélo de descente, tout savoir sur ce sport extrême

Descente vertigineuse parsemé de rochers, de racines et de gros sauts, ayant comme but de dévaler les pistes le plus rapidement possible : le vélo de descente peut s’avérer impensable pour beaucoup de monde. Pourtant, ces fous de vélo ne sont pas de cet avis puisqu’il s’agit de leur terrain de jeu. Découvrez ce sport extrême dans cet article.

Origine du vélo de descente

Le vélo/vtt  de descente (appelé downhill mountain bike en anglais) est un sport provenant des États-Unis au milieu des années 1970. Cette discipline consiste à dévaler un parcours le plus rapidement possible à vélo. Ça se pratique le plus souvent en montagne puisque que les pistes doivent être exclusivement descendantes et ne présentant aucun dénivelé. Celle si sont jonchées de racines, de pierres ainsi que de sauts. C’est un sport demandant au pilote une grande maitrise de son vélo de descente et de lui-même, de beaucoup d’audace, de sang-froid et de technique.  En plus de la difficulté technique se rajoute celle du temps puisque le vététiste est confronté à un chrono afin de se différencier de ses concurrents.

Dans certaines autres compétitions comme la Red Bull Rampage, l’accent est plutôt porté sur le choix de la ligne, les prises de risques avec les figures proposées et la maitrise. Cette compétition est connue mondialement et se déroule au États-Unis dans le parc national de Zion, célèbre pour ses grands canyons. Cette discipline se rapproche du ski freeride et est appelé freeride. Les vélos sont assez ressemblants à ceux des vtt de descente. C’est une discipline très similaire au downhill et dont beaucoup de gens confondent les deux.

Matériel du downhill mountain bike

On y trouve le vélo ainsi que le matériel de protection pour le vététiste.

Vélo de descente

Le vélo est construit de façon à pouvoir absorber des chocs de fortes contraintes et emprunte les caractéristiques du VTT et de la motocross. C’est un vélo full suspendu, c’est-à-dire qu’il possède des suspensions avant (appelées la fourche) et arrière (appelées amortisseurs) afin d’être confortables et efficaces pour le pilote. Ces suspensions possèdent de grands débattements (autour de 200 mm) et sont réglables pour gérer entre autres le durcissement.

Le cadre est étudié pour avoir un centre de gravité bas afin d’améliorer la stabilité et la maniabilité. De plus, le cadre existe en différentes tailles (S/M/L/XL). Le système de freinage est hydraulique à l’avant comme à l’arrière et est généralement de 203mm afin d’assurer une puissance de freinage efficace. Les freins sont d’une grande importance et sont énormément utilisés.

La transmission du vélo de descente présente un seul plateau et une petite cassette, on ne recherche pas à avoir une vingtaine de vitesses dans cette discipline puisque celle-ci ne consiste qu’en descentes, les rapports cours sont donc favorisés.

Les roues existent en différentes tailles : 26 pouces, 27,5 pouces ou 29 pouces ce qui apporte des comportements du vélo un peu différents et doivent être compatibles avec le cadre (on ne peut pas mettre une roue de 26 pouces sur un cadre de 29 pouces). Les roues sont extrêmement solides afin d’éviter le plus possible le voilage, c’est-à-dire lorsque la roue se plie.

Les pneus sont gros et larges et présentent de larges crampons pour augmenter l’adhérence au sol, d’une carcasse renforcée afin d’éviter au maximum les crevaisons.  Comme vous le comprenez, tout l’équipement du vélo est robuste. Les vélos de descentes pèsent généralement entre 16 et 18 kg. Comparativement, un vtt classique (xc) pèse entre 9 et 12 kg et un enduro 12 à 14 kg.

Pour un vtt de descente neuf, il faudra compter un budget démarrant à +/- 3.000 euros en entrée de gamme jusqu’à 10.000 euros pour les modèles les plus perfectionnés et légers.

Équipement pour le vélo de descente

• Casque : Dans cette discipline, on trouve le plus fréquemment le casque intégral afin de maximiser la surface de protection du vététiste. Il s’agit de la première protection, dont on ne pourrait se passer.
• Masque/lunette : Au vu des vitesses atteintes et des pistes pratiquées, il est vivement recommandé d’en avoir pour protéger votre vision.
• Un gilet de protection : il s’agit d’un gilet qui protège la colonne vertébrale, les côtes et le sternum. Il existe différents modèles protégeant que l’une ou l’autre partie.
• Des genouillères/coudières/jambières : Ce sont des protections de base.
• Des gants longs : En cas de chute, même les plus petites, le premier réflexe est de se rattraper avec les mains. Avoir des gants permet donc d’éviter des brûlures sur une piste qui pourrait ne pas être lisse et terreuse.
• Protection cervicale : Tous les pilotes ne l’utilisent pas forcément même si c’est vivement recommandé et pouvant vous sauver la vie. Il vaut dès lors mieux une protection en trop que l’inverse.
• Des vêtements adaptés au sport : il s’agit du maillot à mettre au-dessus des protections afin d’être plus esthétique.

Avec des vitesses allant de 30 à 70 km en fonction des pistes, vous comprendrez rapidement pourquoi les pilotes de vélos de descente ont autant de protections à mettre. Une chute sur des racines ou des pierres ne pardonne pas, ce n’est pas un sport extrême pour rien…

Ce sport, étant loin d’être une pratique gratuite, vous coûtera un certain prix.

Pourquoi faire du vélo de descente ?

Malgré les risques, ce sport comporte beaucoup d’adhérents. Mais pourquoi des gens sont ils assez fous que pour dévaler des descentes impraticables à grande vitesse ?

L’adrénaline

Comme tous les sports extrêmes, les pratiquants recherchent leur dose d’adrénaline. Cette dose leur donne un sentiment d’invisibilité, de se sentir vivants et forts. Les personnes pratiquant des sports extrêmes comme le ski freestyle n’ont pas le risque comme but mais seulement un moyen de pouvoir atteindre cette phase d’euphorie et de jouissance.

Pour la plupart des personnes, cela n’en vaudrait pas la peine par peur de se blesser. Pour les vététistes, c’est justement ce que procure le goût du risque qui les motivent.

L’audace

Le vélo de descente, comme d’autres sports à risque, est intéressant à pratiquer pour surpasser sa peur, apprendre à gérer son corps et se dépasser.

La beauté du paysage

Qui dit vélo de descente dit aussi montagne et campagne. Ce sport permet de prendre un bon bol d’air, de sortir s’oxygéner et de profiter de la beauté qui nous entoure. Cela peut être décompressant après une semaine de stress en ville.

Conclusion

Le downhill mountain bike est un sport mondialement connu et qui impressionne depuis toujours petits et grands. Le vélo de descente n’est donc pas pour monsieur et madame Tout-le-monde. Généralement, lorsqu’on commence le vtt de descente, on a déjà un certain niveau dans le cyclisme tel que l’enduro pour la technique ou le vélo de route pour la vitesse. C’est un sport dangereux que seuls les gens n’ayant pas froid aux yeux pourront pratiquer. Au-delà de ça, ce n’est pas un sport accessible à tout le monde puisque qu’il faut aussi le matériel dont les prix sont assez élevés mais surtout des pistes où pratiquer. A noter qu’il est possible de faire une location dans un bike park afin d’essayer la discipline soit devoir effectuer un paiement important afin acquérir votre vtt de descente et les protections. Malheureusement, chez nous en Belgique, les possibilités sont assez restreintes, Il y a peu de bike park proposant des lignes de vélo de descente. Il y a par exemple celui à Malmédy appelé « Ferme libère », il a très bonne réputation et propose une piste de niveau débutant comme des pistes pour les experts avec des sauts gigantesques. Cependant, si vous voulez plus de variétés de pistes, il faudra vous rendre en France une fois la neige fondue pour profiter des pistes de ski et des remontées mécaniques.