Philosophie : Comment bien s’en servir pour être heureux ?
La philosophie est une étude signifiant littéralement « amour de la sagesse ». Il s’agit d’une étude qui est portée par une démarche de réflexion critique vis-à-vis du monde, des connaissances et des êtres vivants. De ce fait, la philosophie se différencie des études comme les mathématiques, l’histoire ou encore la science qui sont basées sur des connaissances pures. En effet, cet amour de la sagesse ne s’étudie pas seulement en lisant des tonnes de livres, mais plutôt en observant autour de soi et en soi, nous donnant d’ailleurs, une énorme liberté.
Alors philosopher nous rendra heureux ? Pour répondre cela, il faut savoir ce que nos ancêtres en ont fait de cette philosophie.
Table des matières
De Socrate jusqu’à nos jours
philosophie-socrateSocrate, Platon, Aristote, Épicure, Diogène, Freud en passant par Marx, Kant, Hegel, Nietzsche, Spinoza, Sénèque ont tous été des précurseurs de la philosophie. Ces philosophes d’antan sont les pères fondateurs des courants philosophiques comme le socratisâmes, les épicuriens, l’idéalisme, les stoïciens (le stoïcisme) ou l’aristotélisme, l’école d’Aristote. Qu’est-ce que ses disciplines philosophiques portaient comme idées ?
L’idéalisme
L’idéalisme est une doctrine qui accorde un rôle prépondérant aux idées et pour laquelle il n’y a pas de réalité indépendamment de la pensée. Le monde réel n’existe qu’à travers les idées et les états de conscience. Le monde et même l’être se réduisent donc aux représentations que nous en avons. L’idéalisme s’oppose au réalisme pour lequel l’homme connaît les choses telles qu’elles sont réellement en elles-mêmes et qu’elles n’existent pas en dehors de leur matérialisation.
« L’Homme est plus préoccupé par ses angoisses sur ses problèmes que par ses problèmes »
L’épicurisme
L’épicurisme est un courant de la philosophie occidentale ayant pour objectif principal la jouissance du bonheur par la satisfaction des seuls désirs « naturels et nécessaires ». L’Homme est donc défendu de « désirer » et de « vanité ».
L’objectif de l’épicurisme est d’arriver à un état de bonheur constant, une sérénité de l’esprit, tout en bannissant toute forme de plaisir non utile, synonyme de malheur.
Il professe que pour éviter la souffrance il faut éviter les sources de plaisir qui ne sont ni naturelles ni nécessaires. Il ne prône par conséquent nullement la recherche effrénée du plaisir, comme énormément le pensent à tort. Cet examen de conscience est contre le matérialisme.
L’épicurisme entre en concurrence avec une autre grande pensée de l’époque, le stoïcisme, fondé en 301 av. J.-C. Les deux courants, matérialistes et monistes, sont l’un comme l’autre axé sur la recherche du bonheur, mais proposent des moyens différents pour y parvenir. Il entretient également une polémique constante avec le scepticisme, dans la mesure où l’épicurisme est une doctrine dogmatique, c’est-à-dire croyant à la possibilité d’utiliser des critères de vérité pour fonder des connaissances certaines. Le critère de vérité épicurien est la sensation.
« L’homme qui ne se contente pas de peu ne sera jamais content de rien. »
Le socratisâmes
Le socratisâmes est une issue philosophique où l’on philosophe par le dialogue et la morale. Socrate était un intellectuel, philosophe grec, qui se distinguait des autres notamment parce qu’il abordait des gens qui ne connaissaient pas pour dialoguer. (Le plus souvent des jeunes) Il entamait alors un dialogue philosophique avec ses interlocuteurs s’interrogeant sur tout et n’importe quoi. Cette tendance à aborder les gens dans la rue lui ont porté préjudice, car on l’accusait à tort de corruption envers les jeunes. Il a été donc condamné à mort. La perspective socratique mène à l’introspection. « Comment sais-tu ce que tu sais ? » Telle est, de façon résumée, l’interrogation socratique. Et Socrate a passé sa vie à traquer les contradictions de ses interlocuteurs. Car deux propositions contradictoires ne peuvent pas être vraies en même temps et sous le même rapport. L’une est vraie, l’autre fausse. Socrate avait aussi pour devise le fameux : « connais-toi toi-même ». Il est important de repérer nos propres prémisses philosophiques. Nous réfléchissons toujours à l’intérieur d’un cadre de principes. Mais nous ne le savons pas toujours. La philosophie doit donc d’abord conduire à une réflexion sur soi-même, sur ses propres opinions.
« Un des préceptes les plus importants de la sagesse est de se connaître soi-même. »
Le Kantisme
Emmanuel Kant, philosophe et moraliste allemand, s’est posé trois questions, auxquelles l’ensemble de sa philosophie s’est efforcée de répondre :
Que puis-je connaître ?
Que dois-je faire ?
Que m’est-il permis d’espérer ?
« Que puis-je connaître ? » Pour répondre à cette question, Kant opère un examen critique de la raison, déterminant ce qu’elle peut faire et ce qu’elle est incapable de faire.
« Que dois-je faire ? » La réponse de Kant est, ici, sans équivoque : le devoir est uniquement le devoir. Qu’est-elle exactement et à quoi se ramène-t-elle ? Une volonté pure, bonne en elle-même, désigne une volonté de faire le bien, non par inclinaison sensible, mais par devoir.
« Que puis-je espérer ? » cette question concerne l’espérance religieuse.
« Vivre est la chose la plus rare, la plupart ne font qu’exister »
Pourquoi faire de la philosophie ?
Le savoir, c’est le pouvoir
Pour les philosophes moraux de l’Antiquité, la philosophie grecque était d’une importance cruciale, une question de vie ou de mort. En grec, « philosophie » signifie « amour de la sagesse ». La philosophie est donc née comme une étude de la nature fondamentale de l’existence, de la nature de l’homme et de sa relation à l’existence. La morale ne peut se faire que par soi. Ainsi, cette morale sera plus profonde et efficace.
Sans une explication ou une interprétation du monde qui nous entoure, nous serions impuissants à agir sur la réalité. Nous ne pourrions pas agir librement pour préserver nos vies ou les améliorer. Nous devons savoir ce que nous pensons sur les questions philosophiques, parce que nos réponses peuvent influer sur le cours de nos vies. Plus notre vision du monde est correcte, plus nous sommes en mesure de comprendre le monde et d’agir en conséquence. Sans cette base solide, toute action devient suspecte.
Comment philosopher ?
Riche en science et puissante en technique, notre époque est pauvre voir indigente en sagesse. Il nous faut alors philosopher. La première étape n’est pas de se plonger dans les livres, mais de se demander au préalable à quoi peut servir la philosophie, ce qu’elle peut vous apporter. Il n’y a pas de démarche philosophique à suivre au sens strict, il est plutôt question de faire appel à la raison pour toutes choses et comprendre les phénomènes qui nous entourent. « Dans la nature, tout a toujours une raison. Si tu comprends cette raison, tu n’as plus besoin de l’expérience. » Léonard de Vinci.
Comprendre ce qui nous entoure nous rendra heureux alors ? Cela dépend justement de notre raison, de la façon dont nous percevons les choses. Si nous prenons l’exemple de nos problèmes, nous pouvons les voir comme des murs qui nous barrent la route ou alors comme des murs qui tracent notre route.
Tout est une question de point de vue. Il ne suffit pas juste d’être rationnel, mais plutôt d’être optimiste, pour cela il faut méditer.
La science de la philosophie
Plusieurs sciences englobent la philosophie, comme la métaphysique de Descartes, l’histoire ou la politique. Il s’agit d’un art de connaissance qui existe depuis le siècle antique. Les sciences philosophiques sont les préceptes historiques de celles-ci, on peut alors parler d’histoire de la philosophie. La métaphysique de Descartes confronte la rationalité aux pensées premières des humains. Un cartésien est alors une personne rationnelle, différente des êtres humains qui laissent parfois les émotions au premier plan. L’une des citations connues cartésiennes « La métaphysique est le roman de l’esprit ». Je préfère la modifier, être de l’école des changeurs et dire qu’ils laissent la rationalité être l’objet et le livre de leur âme. Ainsi, une logique et une ambiguïté viennent s’ajouter à la citation. Cependant, le bonheur est à ceux qui se suffisent à eux-mêmes. » Comme a dit Aristote. Ainsi, il ne faut pas porter une intention trop importante à la rationalité, et plutôt se suffire à soi-même.
La philosophie est accessible à tous
Tout le monde fait de la philosophie, consciemment ou pas. À la base de toutes les théories philosophiques, il y a des questions légitimes et fondamentales, des questions que tout le monde se pose et qui relèvent d’un besoin authentique de la conscience humaine. L’homme est un animal doué d’une intelligence d’un esprit ou d’une raison. Par conséquent il se distingue de l’animal par une disposition spécifique à penser et à raisonner. Or philosopher, c’est poser ces questions fondamentales et tenter d’y répondre.
Est-il nécessaire de philosopher pour vivre heureux ?
Toute vie d’homme est la traduction vécue d’une philosophie en marche, consciente ou inconsciente, car vivre implique de faire évoluer la vision du monde que l’on porte en nous afin de l’adapter aux transformations continuelles de celui-ci. Vivre est donc, au moins, philosopher involontairement. Descartes a précisé « C’est proprement avoir les yeux fermés sans tâcher jamais de les ouvrir que de vivre sans philosopher… » La critique philosophique est une valeur et une éthique importante à avoir. En effet, le philosophe cherchera toujours à critiquer, à se questionner. Aristote, Platon n’a jamais parlé de nécessiter.
Si l’homme désire mener sa vie plutôt que la subir, il doit s’interroger plus en profondeur en répondant à cette question : comment faire pour vivre mieux ? Répondre intelligemment à celle-ci conduit à penser sa vie et vivre sa pensée consciemment.
Philosopher c’est prendre conscience de ce fait qu’il y a pour l’homme une difficulté d’être, c’est comprendre que l’homme se retrouve dans toutes les questions philosophiques telles que : le problème de la vérité et de la valeur de la connaissance, de l’action et de ses fins, du sens et de la valeur de l’existence, de l’être et de sa nature profonde. Ainsi la philosophie est une activité qui débouche sur une vie plus active, plus heureuse, plus lucide, plus libre et plus sage. Il faut philosopher, c’est-à-dire penser pour penser, pour agir et pour exister, pour assumer une existence authentique, consciente d’elle-même, de ses valeurs, de ses fins et de sa raison d’être.
« Soyons indifférents à ce qui ne fait aucune différence »
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