Quand on parle des maladies aviaires, nous pensons tous à la grippe aviaire et ses diverses conséquences sur l’ensemble des volailles. Pourtant, les maladies aviaires vont au-delà de la grippe. Elles apparaissent pour diverses causes : manque d’hygiène, surpeuplement, mauvaise alimentation, etc. Ces différentes causes peuvent cependant être évitées et il existe bien évidemment des vaccins pour prévenir ces maladies.
Quelles sont les principales maladies aviaires ? Quels sont les symptômes de ces maladies ? Comment les prévenir ? Comment les traiter ?
Découvrez dans cet article toutes les informations nécessaires pour prévenir et traiter les maladies aviaires !
Table of Contents
Les maladies virales aviaires : symptômes, prévention, traitements
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La grippe aviaire
Étant l’une des maladies les plus répandues, la grippe aviaire encore connue sous le nom de peste aviaire se retrouve en France sous la forme de quelques foyers dus à des souches peu dangereuses, bien que le risque de forme suraiguë existe. Les symptômes sont divers. Ils comprennent essentiellement des signes respiratoires accompagnés d’une diarrhée verdâtre, d’un œdème de la tête et de la crête, des caroncules au niveau des yeux, etc. Certains individus parmi les volailles peuvent présenter des épisodes de diarrhées inhabituelles et préoccupantes. De façon plus générale, la poule ou l’oiseau se retrouve très affaibli, avec un plumage ébouriffé.
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La bronchite infectieuse
La bronchite infectieuse est une maladie infectieuse aviaire qui est due à un virus existant sous une douzaine de sérotypes et ayant une orientation respiratoire, génitale, ou rénale. Les poussins de moins de 5 semaines sont les plus atteints et présentent généralement des difficultés respiratoires en l’occurrence la toux, les râles trachéaux et un écoulement nasal séro-muqueux. Dans ce type de maladie, le taux de mortalité est beaucoup plus faible et se situe entre 5 à 25% excepté pour les souches qui provoquent une atteinte rénale. Les symptômes chez les poules pondeuses peuvent d’une chute de ponte à la production d’œufs de mauvaise qualité présentant des anomalies de la coquille (difformité, irrégularités ou même absence). La bronchite infectieuse se transmet par voie respiratoire ou par les aérosols.
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La maladie de Newcastle
Encore appelée pseudo-peste aviaire, la maladie de Newcastle est due à un virus appelé paramyxovirus. Elle se manifeste à travers multiples symptômes : abattement, troubles respiratoires, diarrhée, troubles nerveux (tremblements, torticolis, paralysie), etc. On note également des surinfections bactériennes très fréquentes qui sont la cause de l’aggravation du tableau clinique. Sa transmission se fait à travers les sécrétions, les fèces, le sol, les objets, etc.
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La variole aviaire
Les varioles aviaires sont deux formes et sont causées par un agent pathogène nommé poxvirus. Les symptômes de cette maladie sont notamment un retard de croissance, une chute de ponte. La première forme est celle cutanée ou sèche et se manifeste par des lésions de types pustules, des vésicules jaunâtres avec des croûtes marron sur les zones sans plume (crête, barbillons, commissures du bec, pattes). La deuxième forme est celle diphtérique ou humide et se caractérise par des lésions qui siègent sur les muqueuses (bouche, larynx, pharynx, trachée). Elle peut causer une détresse respiratoire avec asphyxie des animaux. La variole aviaire se transmet par contact direct entre animaux infectés ou par les moustiques et touche la majorité des volailles en l’occurrence les poulets, les dindes, les pintades, les canards, etc.
Pour prévenir les maladies virales aviaires, il est important de veiller à l‘hygiène des volailles en veillant sur leur alimentation, leur propreté, etc. On peut aussi faire des apports vitaminiques pour permettre aux volailles de préserver leur système immunitaire. Par ailleurs, il est nécessaire de passer par la vaccination qui reste le moyen le plus efficace pour prévenir toute forme de maladies virales d’autant plus qu’il n’existe aucun traitement fixe pour la guérison. Toutefois, la prise d’antiviraux adaptés peut être un moyen irréfutable pour la régression des virus.
Les maladies bactériennes aviaires : symptômes, prévention, traitements
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Le choléra aviaire
Encore appelé pasteurellose, le choléra aviaire est une maladie très contagieuse d’origine bactérienne qui se transmet par les voies respiratoires supérieures, les muqueuses du pharynx ou par une blessure sur la peau. L’agent causal est le Pasteurella multocida. Les volailles ayant une grande sensibilité à cette maladie sont notamment le poulet, la dinde, le canard et l’oie. Sa forme subaiguë ou aiguë entraîne la mort des animaux prostrés en quelques heures. Mais lorsque la maladie évolue, les signes cliniques les plus enregistrés sont la perte d’appétit, les œdèmes des barbillons, l’hyperthermie, la diarrhée e couleur verdâtre et malodorante, des difficultés respiratoires et la conjonctivite. Quant à sa forme chronique, elle peut être traitée avec des antibiotiques comme sulfadiméthoxine-triméthoprime, fluméquine, spectinomycine, chlortétracycline, la doxycycline, l’amoxicilline, etc.
L’hygiène et la vaccination contre le choléra aviaire est la base de la prévention de la maladie.
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Le coryza infectieux
Le coryza infectieux est une maladie rencontrée plus fréquemment dans les régions chaudes ou après des changements de temps (humide/chaud) chez les gallinacés. Il est causé par un coccobacille Gram négatif, Avibacterium paragallinarum. Il se manifeste par un écoulement nasal séreux puis muqueux avec une respiration ronflante, une inflammation des yeux, des éternuements et une enflure de la tête.
Son traitement repose sur la prise d’antibiotiques adaptés comme l’érythromycine, la gentamicine, la spectinomycine, la tétracycline et les associations sulfamides-triméthoprimes.
Sur le plan préventif, il est nécessaire de veiller à la protection de vos volailles en maintenant en quarantaine les volailles nouvellement achetées avant de les introduire dans le cheptel. Par ailleurs, les recettes de grand-mère comme la tisane de thym peuvent être efficaces pour la prévention de la maladie.
Les maladies parasitaires aviaires (interne et externe) : symptômes, prévention, traitements
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Les vers intestinaux (parasite interne)
Les vers intestinaux sont constatés pour la plupart dans les élevages qui se font en plein-air même si les volailles élevées en lieu clos ne sont pas épargnées à 100 %. Ils sont transmis par les limaces ingérés par ces volailles. La symptomatologie se traduit par un grand appétit au niveau des volailles atteintes mais avec un retard de croissance dû à ces parasites internes qui colonisent leur intestin. Ces parasites consomment automatiquement la nourriture ingérée par ces volailles avant qu’elle ne soit avantageuse pour ces dernières. En l’absence de traitement, les volailles s’affaiblissent, dépérissent et meurent.
À titre préventif, il faut penser à une solution vermifuge à diluer dans l’eau au printemps et en automne. De plus, le cheptel logeant les volailles doit faire d’une hygiène stricte.
- La gale des pieds et des plumes (parasite externe)
La gale des pieds est une maladie parasitaire qui atteint les gallinacées. Il est question d’un petit acarien qui se loge sous les écailles de leurs pieds. Elle se manifeste par la présence des croûtes blanches sur les pattes.
Le traitement et la prévention repose sur l’enduction des pattes avec de la glycérine iodée ou avec du pétrole.
La gale des plumes quant à elle est la cause de la chute des plumes au niveau du poitrail, du croupion et de la partie haute des cuisses des volailles. Elle se distingue de la gale des pattes par une irritation cutanée et la présence d’une sorte de cocon à la base des plumes. Pour la traiter ou la prévenir, il faut régulièrement saupoudrer la volaille d’une poudre antiparasitaire adaptée sans oublier l’hygiène du cheptel.
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Les poux (parasite externe)
Les poux sont des parasites externes qui se nichent dans le plumage et vers l’anus de la volaille. Les volailles qui sont atteintes de ces parasites sont affaiblies et ont tendance à se plumer là où les zones sont irritées.
Pour traiter, il faut saupoudrer les zones atteintes avec une poudre antiparasitaire à base de pyrèthre. À titre préventif, il vider la litière souillée, déposer sur le sol un antiparasitaire adapté aux poules et répandre une nouvelle litière, fraîche et propre.
Les maladies aviaires sont de plusieurs ordres : virales, bactériennes et parasitaires. La base de la prévention de toutes ces maladies est l’hygiène et la vaccination. Le traitement repose sur la prise d‘antiviraux, d’antibiotiques et d’antiparasitaires adaptés.
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