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Comment rendre la mode durable ?

Comment peut-on rendre la mode durable ? Up cycling, investissement, remettre ses vêtements, la seconde main, apprendre à coudre, faire du tri, vide-dressing, réparer, … toutes ces alternatives sont à découvrir dans cet article !

Le juste prix de la mode durable

Tout d’abord il convient de comprendre d’où vient le prix d’un vêtement et à qui il est profitable.

La plupart du temps, acheter un vêtement d’une marque de Fast Fashion revient à payer la marque elle-même et non pas le travailleur qui est à l’origine de la fabrication.

En effet, une main-d’œuvre à 1,35€ revient à un salaire de 0,7€/h. Sur une chemise étiquetée à 25€, la marque encaisse plus de la moitié de ce prix. Même sans l’intervention de celle-ci, ce qui donnerait alors un prix de 5,21€, soit 1/5 de son prix de vente, cette chemise resterait tout de même une chemise qui ne respecte ni le travailleur ni l’environnement.

Schéma comparatif d’une chemise de fast fashion et d’une chemise up cyclée écoresponsable :

Chemise de fast fashion

–          3,22€ : Coûts des matières (distribuées entre la rémunération des cultivateurs, des usines, les coûts des post-traitements des tissus, etc.)

–          1,99€ : Assemblage des matières premières

–          1,35€ : Main d’œuvre

–          0,39€ : Frais d’usines (machines, organisation)

–          0,25€ : Marge du fournisseur

–          15,62€ : Majoration de la marque (comprends les frais de boutique, les salaires des employés de la marque, le profit de la marque et le marketing).

–          4,17€ : Taxes

Chemise up cyclée écoresponsable

–          5€ : Matières premières

–          15€ : Production

–          10,48 € : Marketing

–          1,52€ : Packaging recyclé

–          8€ : Taxes

 

 

La première alternative : l’up cycling

L’up-cycling ou surcyclage en français est une action qui consiste à donner une seconde vie à des vêtements (ou textiles de manière générale) qui nécessitent une transformation ou une réparation. Elle représente l’un des piliers de l’économie circulaire.

Pour débuter dans l’up cycling ou pour se renseigner dessus, des boutiques et ateliers se lancent de plus en plus. Par exemple …

La deuxième alternative : le recyclage et savoir se poser les bonnes questions

Différence entre recyclé et recyclable

Recyclé : le produit est fabriqué d’un certain pourcentage de matières recyclées, il en convient quand même d’en vérifier le nombre.

Recyclable : le produit n’a pas encore été recyclé mais il PEUT l’être. Notez qu’il faut tout de même garder à l’esprit la technique de greenwashing.

Cependant, de grosses contradictions persistent toujours, par exemple, en France, il n’existe plus à l’heure actuelle d’usine de recyclage de papier alors que le tri reste en vigueur et est même obligatoire. Cela coûte moins cher de raser une forêt entière en Asie dans de mauvaises conditions pour en faire du nouveau papier.

Le recyclage est, toutefois, l’une des dernières solutions du système économique circulaire.

apprendre à coudreIl est vrai qu’allonger la durée de vie d’un vêtement ainsi que limiter la consommation  est privilégié afin d’éviter le gaspillage. En prenant conscience de cela, on peut se demander «  comment est-il possible de déterminer si mon achat en vaut réellement la peine ? »

Voici un acronyme facile à retenir qui aide à se poser les bonnes questions : BISOU

  • B-BESOIN : À quel besoin ce vêtement répond-il ?
  • I-IMMEDIAT : Puis-je attendre quelques jours avant de me décider ?
  • S-SEMBLABLE : Ai-je déjà un vêtement qui lui ressemble ?
  • O-ORIGINE : Quelle est l’origine de ce vêtement (remettre en question la production, faire attention aux matières premières utilisées, aux labels, aux conditions de travail, etc.) ?
  • U-UTILE : Est-ce que ce vêtement m’apporte un confort primordial ?

La troisième alternative : investir dans des pièces de vêtements durables

On entend ici par investir, l’investissement en temps et en argent.

Garder ses vêtements longtemps, soit rentabiliser ses achats est l’une des premières étapes pour rendre la mode durable et à plus petite échelle sa garde-robe.

customiser ses jeansEnsuite, comme illustré dans les articles précédents, acheter des pièces fabriquées de manière durable, c’est-à-dire dans le respect des conditions de travail et de l’environnement est un investissement dans des articles certes  plus chers que la fast fashion mais de meilleure qualité car conçus avec des matières premières de qualité, bonnes pour la planète et les travailleurs.

La quatrième alternative : apprendre à coudre, customiser et réparer

Une alternative qui s’inscrit parmi d’autres, qui permet une certaine autonomie et qui rajoute une corde à votre arc est l’apprentissage de la couture, de la customisation et de la réparation.

Ne vous m’éprenez pas, la couture est à portée de tous grâce aux centaines de tutoriels disponibles sur internet. De la couture manuelle à la couture avec une machine, les vidéos explicatives sont nombreuses et accessibles à tous types de niveaux, il suffit de prendre le temps de trouver celle qui convient le mieux.

De même, des tutoriels pour apprendre à customiser ses vêtements existent aussi. Voici une idée pour customiser et/ ou réparer un jeans :

  • Avec seulement quelques fils, des aiguilles, un feutre de transfert et un peu de patience, il est possible de customiser son jeans de façon éthique ! La première étape est de choisir le motif duquel on s’inspire. Ensuite, il suffit de le tracer sur le jeans à l’endroit souhaité, de déterminer le type de point à faire et enfin de broder. Pour finir et sécuriser le travail, il faut faire un nœud avec le fil restant et le rentrer à l’aide de l’aiguille pour le cacher.

Cette technique peut s’avérer être très utile lorsque votre vêtement présente un petit trou. Au lieu de le jeter, il suffit de le refermer en utilisant la technique ci-dessus.

La cinquième alternative : la seconde main

cinquième alternative seconde mainLa seconde main – on ne le dira jamais assez – est la solution par excellence concernant la mode écoresponsable. Elle peut être consommée directement, c’est-à-dire achetée en friperies (‘ressouceries’ ou magasins de seconde main) ou indirectement grâce aux merceries de seconde main qui permettent la création ou l’up cycling de pièces à partir de seconde main !

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