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Comment bien s’exprimer pour un exposé ou devant un public

Les examens approchent à grand pas, mais les universités et les hautes écoles n’ouvriront plus leurs portes pour cette année scolaire. Les examens se feront donc en ligne et pour la plupart en oral. Il y a une partie des étudiant qui s’en réjouissent et une autre pas du tout, parce qu’ils sont timides ou parce qu’ils ont du mal à s’exprimer, ils ne savent pas faire passer un message oralement et préfèrent l’écrit ou tout simplement parce qu’ils sont plus à l’aise en présentiel C’est pourquoi je vais vous donner quelques conseils en trois étapes pour mieux appréhender ce moment et bien s’exprimer en ligne, devant son professeur, un groupe ou un auditoire.

Étape 1 : converser avec soi-même

parler en publicParler, l’action de parler permet d’envoyer un ou plusieurs messages à une ou plusieurs personnes. Et dans un premier temps, avant d’envoyer un message, de parler il faut d’abord avoir quelque chose à dire et pour ce faire il est très important savoir converser avec soi-même, converser avec soi-même de manière logique sans passer d’un point A à un point Z en sautant toutes les autres étapes.

Et pourquoi avec soi-même et pas avec une personne directement puisque la finalité est de pouvoir s’exprimer correctement devant un public ? Tout simplement parce que passer du coq à l’âne est bien trop prématuré, il faut aller pas à pas, commencer d’abord par les petites choses puis monter progressivement. Par ailleurs, je suis d’avis que tout commence avec soi-même, quand on est bien avec soi-même, on le sera avec les autres. Ne dit-on pas qu’il faut se respecter avant de respecter et se faire respecter par les autres, qu’il faut s’aimer pour en recevoir et en donner, donc comment parler correctement aux autres si on est incapable de le faire avec soi-même ? Pour bien s’exprimer, il faut bien penser. En effet, quand on pense clairement, on s’exprime clairement. Le meilleur sujet pour s’entrainer est nous même, s’entrainer à parler de nous avec soi-même. C’est le sujet que l’on maîtrise le mieux et qui nous touche le plus personnellement donc on arrivera plus facilement à se raisonner, s’ordonner pour aller d’idée en idée logique sur soi-même. C’est le premier et meilleur exercice à faire avant de se lancer dans de grands sujets comme la philosophie ou la politique.

Ensuite, s’entrainer avec des sujets qu’on aime, qui nous passionne, qui nous touchent ou l’inverse. Cet exercice va vous aider à développer votre façon de penser, à trouver des arguments, des vraies raisons et éviter des réponses toutes faites, sans fondement ni profondeur comme « je n’aime pas la peine de mort parce que c’est mal ». Nous savons tous que c’est mal, cela a même été abolie d’ailleurs, mais encore ? Pourquoi c’est mal ? Pourquoi tu trouves cela mal ? Dans sa tête, on converse avec soi, on cherche des arguments, on prépare ce que l’on va dire. Puis, on les met dans l’ordre, soit en ordre de gravité, les arguments les plus faibles et les plus fortes en dernier. Ou alors attaquer directement, cela peut-être une bonne stratégie au cas où on se retrouverait face à auditoire assez cultivé et matures qui maîtrisent et ont un avis très réfléchi sur beaucoup de sujets. Ce n’est donc pas avec des arguments faibles qu’on arrivera à marquer les esprits et captiver l’auditoire.

Il est important de se faire plaisir à soi-même, mais il faut aussi répondre à une demande, remplir certains critères, il faut passionner les gens sinon ils n’écouteront pas jusqu’au bout. Il faut donc penser aussi à sortir de soi, se mettre à la place de son public, penser à ce que les gens peuvent avoir besoin d’entendre, mais selon l’effet recherché. On n’aura pas le même discours face à un public qui partage notre avis, qu’un public qu’on veut convertir à notre avis ou encore à un public à qui on veut imposer notre avis.

Étape 2 : extérioriser cette pensé et prendre confiance en sa voix

À ce stade, le plus gros a été fait. Maintenant qu’on sait organiser ses pensées, qu’on a ordonné son intérieur, on est plus à l’aise avec sa voix intérieure, il est temps de passer à l’extérieur. Travailler sa voix extérieure, prendre confiance en elle, l’écouter pour pouvoir la maîtriser, la gérer. Cela vous aidera à savoir quand est-ce qu’il faut augmenter pour donner plus d’impact à ma voix et à mon propos ou baisser le ton parce que ce que je vais dire sera suffisamment violent pour en plus crier.

Il est donc important de gérer sa voix, les tonalités, quand est-ce que m’énerve, quand je crie, etc. Ce n’est pas grave même si on bafouille au début, le but est de pouvoir débiter sa voix et travailler sa prononciation et l’articulation.

Étape 3 : la confiance en soi, en son discours et une présentation soignée

Lorsque l’on s’exprime, partage un message, émet une idée, il faut que le physique aille avec le discours. Les gens en face nous écoutent, mais nous regardent aussi. Il faut avoir confiance en notre voix, à nos idées et savoir les porter et les assumer. Il faut donc avoir confiance en soi intellectuellement et physiquement. Cela peut paraître un peu superficiel, mais quand on se sent bien habillé, bien dans sa peau, présentable, beau ça peut nous aider à avoir plus confiance en nous, impacter positivement notre moral et une bonne apparence fait toujours gagner en crédibilité, à condition de le faire en fonction de son auditoire. On ne va pas s’habiller de la même manière en allant faire une promenade qu’en allant à une fête ou au travail, il faut savoir s’habiller en circonstance, en tenant compte de son auditoire et de son discours.

Pour un exposé scolaire, vous allez passer devant une institution, un prof, qui attend un certain niveau, une certaine présentation évitez de vous mettre des freins inutiles parce qu’on est mal habillé. Vous ne parlez pas seulement pour vous, mais pour les gens en face aussi, surtout le professeur. Il faut qu’il se sente respecté et qu’il ait l’impression que vous avez fait un effort pour lui. Adoptez une tenue adéquate qui ne sera pas jugé comme étant négligé ou vulgaire. Il faut aussi bien se tenir, avoir une bonne posture, le dos bien droit, la tête haute.

Et le plus important, avoir confiance en ses mots. C’est ce qui a de plus difficile. Les vêtements c’est un peu facile, on peut même se cacher derrière ces apparats, mais les mots peuvent nous trahir si on ne les maîtrise pas assez. La meilleure des choses à faire avant sa présentation est de se préparer le plus possible et lire, c’est le travail de l’esprit, une gymnastique, mais il faut choisir des lectures en lien avec notre sujet pour s’en imprégner et maîtriser son champ lexical et enrichir son vocabulaire et ainsi sortir les bons mots aux bons moments, les expliquer et surtout les comprendre. Cela ne sert à rien de sortir des mots compliqués, savant pour épater la salle quand on ne sait ni les expliquer ni les utiliser de façon adéquate.

Et une fois qu’on maîtrise les mots, on commence à choisir ceux qu’on aime ses mots fétiches, ceux qui nous scient le mieux, en qui on a confiance, qu’on sait expliquer et prononcer. Il vaut mieux un discours simple voir même simplet, mais qui transmet clairement et précisément le message, le fond qu’un discours pompeux, mais sans sens. Et là encore une fois, il faut penser à son auditoire et adapter son discours, ses mots en fonction de celui-ci pour être mieux compris. Utilisez des mots simples, si nécessaire, mais avec des arguments captivants, ayez une bonne présence, soyez à l’aise, ne vous accrochez pas à une feuille, baladez-vous, ne restez pas figé sur place, rendez votre présentation vivante. Fixez la foule, et pas seulement le PowerPoint, ce n’est pas lui qui va parler, mais nous. Il faut que la personne en face soit captivée, fasse appel à la fois à ses oreilles, mais aussi à son cerveau, il faut les faire réfléchir. C’est pourquoi, il faut bien se préparer à la maison, bien à l’avance.

Maîtrisez, mais ne mémorisez pas votre sujet, votre présentation aura l’air d’une récitation. Ne lisez pas non plus, vous aurez un rythme monotone presque soporifique. Il faut se démarquer, prendre des risques, faire sensation, dire des choses qui vous feront briller. Adaptez la longueur de votre discours, un long discours n’est pas toujours l’idéal. Il vaut mieux quelque chose de très court et limpide qu’un long speech qui tourne en rond, sans profondeur ni logique.

Dans le cas d’un travail de groupe, mettez-vous d’accord, faites-vous mutuellement confiance. Ne choisissez donc pas un groupe au hasard, selon les affinités. Choisissez des bosseurs, les gens qui ont la même vision et la même motivation que vous.

En somme, pour une bonne présentation requiert une bonne préparation tant extérieure qu’intérieure. Soyez à l’aise et en confiance avec vous-même et avec votre sujet.

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