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L’industrie du cinéma et les femmes

Des frères Lumière à Spilberg, en passant par Dzigavoch, le septième art, depuis son invention est devenu plusieurs choses à la fois : à la fois un art populaire mais aussi un divertissement ou encore une industrie et aussi média. Le cinéma peut être utilisé à des fins de pédagogie, publicitaires, de propagande, de recherche scientifique, de divertissement pur et dur ou encore relever d’une pratique artistique personnelle et singulière.

Il est indéniable que l’industrie du cinéma a pris une très grande importance dans notre société.

D’abord influencé par le théâtre et le cirque, l’industrie du septième art a, au fil du temps et de son histoire, à son tour et à sa manière a influencé la littérature, l’art contemporain, les média mais aussi le langage publicitaire. Au-delà de l’influence des techniques audivisuels et du langage cinématographique, le cinéma et son industrie ont réussi, à leur mesure et à leur façon, de remodelé les usages, l’imaginaire et la réalité, triste ou non, de notre société.

Première industrie culturelle au Xxème siècle parce qu’il fait appel à l’émotion et à la réflexion du spectateur. Le cinéma constitue ainsi un exemple majeye d’outil du Soft Power. On peut raconter beaucoup sur notre société comme par exemple sur le féminisme.

Nous allons voir ensemble dans cette article, la place de la femme dans le milieu cinématographique que ça soit devant ou derrière la caméra. Qu’est-ce que le cinéma reflète sur l’image de la femme ? Comment on voyait ou voit-on la femme et sa place dans notre société ? Est-elle bien représentée dans les différents métrages ou encore dans le métier. C’est ce que nous allons voir, dans ce manifeste.

La femme devant la caméra

femmes-cinemaIl existe de nombreux types de personnage et d’archétypes féminins au cinéma comme : la femme fatale, l’amazone, la mère aimante, le love interst du héros, la demoiselle en détresse, la vierge, la bad girl…

Un éventail de possibilité s’offre aux cinéastes pour créer des personnages, des héroïnes, avec de la profondeur, bien écrits et complexes, avec un scénario et une intrigue intéressants, et qui ne sont pas uniquement un faire-valoir des personnages masculins.

Cependant, leur représentation, dans le cinéma français comme dans l’industrie Hollywoodiène n’est pas des plus favorables et justes. Beaucoup de clichés sont encore bien encrés sur le grand écran.

Différents outils peuvent jaugés le degré si un film laisse une place relativement importante ou une bonne représentation de ces rôles féminins. L’un des principaux et des plus connus outils sur ce thème est le test de Bechdel.

Le test est simple et consiste à :

  1. Comporter au moins deux rôles féminins cités dans son métrage.
  2. Elles doivent dialoguer au moins une fois ensemble lors de l’intrigue
  3. Et enfin, leur conversation peut porter sur tout et n’importe sauf sur un homme.

L’association « Women in film » s’appuie sur un rapport d’Annenberg, l’école de communication et de journalisme de l’Université de Californie du sud. Le rapport révèle malheureusement que seuls 55% des films sortis en 2014 ont réussi à passer ce test entièrement. Néanmoins, la proportion de films qui réussit le tes augmente au fil des ans.

Après, il faut bien évidemment prendre du recul : le test n’est pas 100% gage de qualité et a quand même des failles. Des films ou aussi d’autres œuvres culturelles piliers du mouvement féministe, tous ne répondent pas à entièrement à ce test alors qu’au contraire, certains films qui ne prônent clairement une image de la femme au-delà des préjugés, réussissent, sans difficulté en plus, le test.

Selon une étude réalisée par la fondation « Geena Davis », organisme féministe crée en 2004, 48% des blockbusters de l’année 2019 mettaient en scène une femme dans le rôle principale. Une quasi-parité et aussi un taux asssez important jamais enregistré dans l’industrie Hollywoodiène. De plus, parmi ces héroïnes de premier plan, 67,3 % sont des femmes blanches tandis que 32,6% sont des femmes de couleur. Le point noir, les personnages féminins sont six fois plus susceptibles que les personnages masculins d’apparaître dévêtus au cinéma (18,6 contre 2,7%).

Mais certains rôles ont marqué les esprits et les mémoires cinématographiques. Allant à l’encontre et au-delà de la domination de l’homme et de la masculinité toxique, relativement présent dans les films d’actions, certains personnages féminins ont brisé les clichés pour s’imposer et se dressant alors à l’égal de leurs homologues masculins. Nous pouvons citer certains noms comme :

  • Black Mamba aka Béatrice Kiddo jouée par Uma Thurman dans Kill Bill et dans Kill Bill 2 de Quentin Tarentino
  • Katniss Everdeen jouée par Jennifer Lawrence dans la saga des Hunger Games de Gary Ross et Francis Lawrence
  • Hermione Granger jouée par Emma Waston dans la saga Harry Potter
  • Furiosa jouée par Charlize Theron dans Mad Max : Fury road
  • Hit-Girl jouée par Chloe Moretz dans Kick-ass 1 et 2
  • Sabrina jouée par Kiernan Shipka dans les nouvelles aventures de Sabrina l’apprenti sorcière sur Netflix saison 1, 2 et 3
  • Le caméléon jouée par Lady Gaga dans Matchete kill, le deuxième de la saga (Ici on pourra plutôt parler d’un personnage gender fluid)
  • La suprême jouée par Sarah Paulson dans la série American Horror Story saison 3 « Coven » et dans la saison 8 « Apocalypse »
  • Fallon Carrigthon jouée par Elisabeth Gillis dans la série Dynasty produit par Netflix saison 1, 2 et 3
  • Agatha jouée par Emma Stone dans Agatha Christie
  • Nathalie Cook jouée par Cameroun Diaz dans Charlie’s Angels : les anges se déchaînent
  • Lorraine Brougton jouée par Charlize Theron dans Atomic Blonde 1 et 2
  • Chanel Oberlin jouée par Emma Roberts dans la série scream queen saison 1 et 2
  • Raimunda jouée par Pénélope Cruz dans Volver
  • Cersei Lannister jouée par l’actrice Lena Hadley dans la série Game of Throne saison 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7 et 8
  • La princesse Leila Organa jouée par Carrie Fisher dans Star Wars : l’ascension de Skywalker, dans Star Wars : le dernier jedi et dans le Star Wars : Le réveil de la force
  • Lucy Mirando et Nancy Mirando jouée par Tilda Swinton dans Okja

Même dans l’animation nous pouvons compter des personnages féminins forts comme: Elsa dans la reine des neiges 1 et 2, Anastasia dans le film éponyme Miréda dans Rebelle, Princesse Mononoké dans le film éponyme, Chihiro dans le voyage de Chihiro et Mulan dans leur film éponyme

La femme derrière la caméra

Les chiffres ne sont pas favorable à l’encontre des femmes dans l’industrie du cinématographique…car à peine 20% de réalisateurs en France sont des réalisatrices contre 7% à Hollywood. Les réalisatrices n’échappent que très rarement sur l’interrogation sur leur condition dans le travail, la spécificité de l’écriture, leur position sur le féminisme, etc.

L’industrie de cinéma n’est pas le milieu le plus sexiste, même si l’égalité salariale est loin d’être atteinte et qu’avec les mouvements #metoo et #balancetonporc on a pu constater le un nombre non négligeable d’harcèlements et d’agressions sexuels.

Il est courant de constater que les femmes réalisatrices sont absentes des films de genre, plutôt installées dans le drame et la comédie. Cependant, il y a des exceptions qui confirment la règles comme Alice Winocour la réalisatrice de l’œuvre « Maryland ». Par contre, malheureusement, les budgets des films de femmes sont nettement inférieurs en moyenne de 2,2 millions d’euros à ceux de leurs compairs masculins. On s’étonne du coup beaucoup moins que la majorité des femmes se cantonnent au cinéma dit d’auteur dont l’échelle sied mieux aux financements qu’on leur accorde.

Alors, la particularité du cinéma au féminin ne serait donc qu’un non-choix imposé par les contraintes. Pour beaucoup le genre du film est donc anecdotique. Mais un cinéma et une industrie qui sont fait majoritairement par des hommes véhicule une certaine image de la société et donc de la femme souvent caricaturale.

L’enjeu va donc au-delà de la parité nécessaire entre les réalisatrices et les réalisateurs. Il s’agit aussi de brisé l’imaginaire collectif véhiculé par le cinéma des stéréotypes sexistes. Une vigilance est nécessaire pour lutter contre les clichés. Plus les femmes réaliseront des films de différents genres, plus la création féminine sera valorisée et plus l’image de la femme sera conforme à la réalité. L’industrie du cinéma doit être à l’écran, le moteur du changement et de l’évolution.

Il faut garder espoirs, dans le cinéma asiatique la femme a toujours eu un rôle clés dans différentes œuvres cinématographiques. Aux États-Unis, à Hollywood, l’image de la demoiselle en détresse blonde, sexy et un peu bête bête date d’une époque révolu. Dans nos productions francophones il y a des grands noms et de plus en plus films tournent autour de protagonistes féminins comme dans « Grave » (qui est une production franco-belge), « Haute tension » (avec comme actrice la réalisatrice de « Polisse » », ou encore bien sûr le magnifique film, récompensé aux césars « le portrait de la jeune fille en feu ».

Source :

.Wikipédia

.dailygeekshow

.allocine

.slate

.lexpress

 

Vairac Léna 1MKT

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