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Vivre seul : est-ce possible et comment

L’Être humain a la capacité de vivre partiellement ou totalement seul car la présence d’autrui n’est pas fondamentale ni nécessaire pour pouvoir vivre. Néanmoins pour se sentir exister, nous avons besoin d’être reconnus, de nous faire une place au sein d’un groupe, de nous estimer face à quelqu’un, de ressentir des sentiments tels que des sentiments amicaux, amoureux. Tout cela peut contribuer à l’épanouissement de l’existence. Ce qui revient à dire que le social est nécessaire certes, mais pas indispensable.

La solitude, pas pour tout le monde

vivre-seulContrairement à ce que l’on pense, la solitude n’est pas une mauvaise chose.

Être seul, c’est être en contact avec soi-même. C’est un excellent moyen pour prendre du recul sur notre vie et lâcher prise.

Pour certains cela peut être épanouissant de se retrouver seul et de ne pas devoir se plier au monde. Pour d’autres, cela est repoussant. Il suffira donc de choisir.

S’il l’on décide de choisir de vivre seul

Beaucoup de personnes célibataires s’y complaisent ou simplement des personnes font le choix d’habiter seul.

Néanmoins, d’autres personnes vivent mal leur solitude, qui n’ont pas fait ce choix délibérément et qui en souffrent, qui ont le sentiment de solitude à l’intérieur d’eux et qui n’est pas agréable à supporter. Qui a l’impression que leur solitude n’est pas choisie, mais qui leur est imposée. Ils se sentent isolés, ils se sentent seuls. Ils n’ont pas forcément de liens épanouissants avec les gens.

Comment vivre seul et heureux ?

On voit souvent la solitude comme la solution à la dépendance affective pourtant il est préférable de ne pas renoncer à ce qui est cher à notre cœur afin d’éviter toute frustration affective. « On suffoque parfois d’une présence avant de respirer d’une absence. Mais d’abord on suffoque de l’absence avant d’en respirer » comme beaucoup de célibataires endurcis témoigneront sur le fait qu’il vaut mieux être seul que mal accompagné. Pourtant le degré de la solitude est restreint uniquement sur le plan sentimental.

Mais peut-on vivre totalement seul, couper du monde ?

Au niveau religieux

Le catholicisme et l’islam affirment que Dieu a fait l’humain pour qu’il soit uni.

Cela a été appuyé au sens biologique puisqu’on le sait, l’Être humain a besoin d’être deux, un homme et une femme, pour procréer afin de continuer à assurer l’espèce humaine.

Cependant, les ermites sont des religieux retirés du monde social pour y mener une vie de piété et de mortification.

« Malheur à l’Homme seul » dit la bible, car « lorsqu’il sera tombé, il n’y aura personne pour le relever. »

Choix personnel

Quant au choix de décider de vivre totalement seul, on peut supposer qu’il est peut-être arrivé dans la vie d’avoir un « trop-plein » au niveau social suite à des mésententes et de choisir de s’écarter, de faire le vide autour de nous.

Également, on peut penser à un « ras-le-bol » de la société de consommation dans laquelle on vit. Vouloir se détacher de toute consommation de produit ou service payant. Il est vrai que les relations humaines sont devenues difficiles tout comme le rythme de nos vies. Ne serait-ce que pour se retrouver, faire le point avec soi-même ? De ce fait, nous voudrions donc nous retirer de la socialisation.

Le choix sera donc une question de temps. Limité ou non.

Il faut impérieusement prendre conscience que nous, humains, nous ne sommes pas indispensables à la Terre. L’air, l’eau et le ciel sans nous vont bien. Il faut se dire que l’on est les invités de la Terre et pas ses maîtres.

S’isoler en totale autonomie

Faire le choix de se retirer de la société veut dire de devoir trouver un endroit dans lequel nous y serons en parfaite harmonie avec nos attentes.

Généralement, on pensera à la nature. Coupé de réseaux d’eau et d’électricité.

La nature apporte un certain apaisement, une déconnexion totale avec la civilisation et une reconnexion à sois.

S’apercevoir que la nature a quelque chose à donner. Prendre le temps d’écouter. Un silence qui n’angoisse pas, mais qui rassure, qui apaise.

Cultiver, chasser et manger ce que la nature nous donne, cherchez une source dans laquelle nous pourrions nous hydrater. Se lever avec le jour et se coucher avec la nuit tombée. Il est également important de se fixer des objectifs qui vont nous permettre d’atteindre cet accomplissement, les tâches seront beaucoup plus douces.

Habitat

Tout dépend de nos objectifs. Nomades ou sédentaires, dans les deux cas nous devrons trouver refuge soit en construisant une maison, soit une cabane. Soit d’auto-construire, soit de faire construire. Mais d’un point de vue autonomie, c’est intéressant de soi-même construire car si on est capable de le faire, on sera capable de réparer.

Règles à respecter

Nombreux pays sont soumis à des règles d’habitation et de « savoir-vivre ». Tous peuvent nous soumettre des règles différentes. À nous à en prendre connaissance et une fois le lieu étudié et choisi, à nous à nous adapter aux règles. Exemple, pour la chasse : aujourd’hui, nous savons que beaucoup d’espèces animales sont en voie d’extinction et donc sont sous protection. Pareil pour la pêche. Celle-ci est autorisée généralement dans le cadre de sa propre consommation pour un particulier et non pour la revente. Il est impératif de demander préalablement des autorisations ou des permis pour éviter tout problème.

Conséquences

Avant de se lancer seul dans une telle aventure, il est impératif de prendre conscience de cette totale autonomie.

Vivre seul implique des avantages, mais également des inconvénients. Être seul c’est l’absence de tendresse, de gestes, de mots, de contacts, de soutien, de compagnie, de partage, de complicité, d’histoire commune. C’est l’absence d’aide en cas de mauvaise santé. Quel que soit l’état dans lequel on est, il faut s’occuper de soi, toujours, tout le temps et il faut en prendre conscience.

L’Humain a été conçu pour parler, échanger avec une autre personne. Être coupé de relation sociale, c’est voir ses connaissances intellectuelles ainsi que sa maîtrise du langage diminué.

Néanmoins, en surpassant ces conditions, on devient totalement autonome et on s’endurcit mentalement.

On développe également son côté imaginatif et inventif afin d’arriver à ses fins dans son quotidien. Cela nous force à être débrouillards.

Au fur et à mesure du temps, on peut réaliser que le pouvoir, la beauté, l’argent ne valent rien et ne peuvent pas procurer l’oxygène pour lequel on se bat pour cette solitude.

Outils indispensables

Force est de constater qu’il faudra tout de même un minimum pour se lancer dans l’aventure.

Dans un premier temps, une tente ou une bâche sous laquelle s’abriter.

Un couteau sera indispensable également puisque celui-ci pourra exercer plusieurs fonctions notamment de découper le gibier, assurer les premiers soins, etc.

Une scie est également importante pour couper le bois, quelques habits chauds, des chaussures, des allumettes, une carte, une boussole.

Alimentation et recyclage

Cultiver est indispensable pour pouvoir se nourrir il est donc nécessaire de pouvoir produire ses propres cultures en quantité suffisante. Pour cela, il est conseillé d’avoir pris connaissance des différentes techniques de production et avoir une petite expérience en jardinerie ou du moins s’être informé. Prendre un terrain assez grand pour pouvoir expérimenter ses cultures et accueillir des animaux.

Les animaux sont une ressource nécessaire à une bonne alimentation équilibrée. Telles que les poules pour les œufs, les chèvres pour le lait et le fromage, des moutons pour leur viande. Et pourquoi pas des abeilles afin d’avoir du miel planter, cultiver nécessite de vivre avec les saisons. Tout ne se cultive pas toute l’année bien entendu. Il faudra donc correctement planifier ses cultures et faire des rotations afin de reposer le sol pour donner un meilleur rendement. Donc tout ne se fait pas tout de suite. Il faut donc se fixer des objectifs et voir ce qu’il est possible ou non de faire en une année par exemple, ou à moyen ou à long terme. Faire des bilans est préconisé.

L’Homme moderne

L’Homme qui court après l’argent peut vivre plus facilement seul car il est voué à ses occupations, mais ne voit pas ce qu’il rate. L’argent certes c’est bien, pour la plupart ça permet d’exprimer pleinement qui on est dans ce monde. Ce que l’on peut penser absurde car l’homme n’est pas défini pour ce qu’il a, mais pour ce qu’il est. L’argent, permet d’être libre, cela permet de faire tout un tas de choses, mais l’on peut se rendre compte de passer à côté de nombreuses choses beaucoup plus importantes que le matériel et le pouvoir.

On peut se retrouver dans les plus beaux endroits du monde, les plus beaux palaces, mais malheureusement à long terme cela sera fade.

En somme, le bonheur commence à deux.

Et pour conclure, des récentes études qui ont été effectuées sur le bonheur, on put déterminer que la qualité des relations que l’on a autour de nous, c’est-à-dire de vivre en communauté, non seulement à une part très importante sur le bonheur que l’on va ressentir dans notre vie, mais encore sur la longévité de notre vie.

 

Auteur : Sarah France

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