L’apprentissage d’une langue étrangère peut s’avérer être quelque chose de très difficile. Hormis l’intérêt que l’on porte au pays et à sa culture bien que cela joue énormément dans le processus d’apprentissage il faut savoir toutefois que l’apprentissage d’une nouvelle langue demande de la persévérance et surtout d’y consacré la majeur partie de son temps pour y arriver. Les avantages qui en découlent sont nombreux comme par exemple : élargir ses opportunités professionnelles et développer ses capacités. Le choix de cet article n’est bien évidemment pas anodin car parlant moi-même cette langue je veux avant tout dans les paragraphes qui suivront vous donner l’envie d’apprendre cette belle langue mais aussi de vous faire partager ma culture. Le contenu de cet article sera centré sur le lingala parler à la République Démocratique du Congo bien que ce dernier aille beaucoup de similitude avec celui du pays voisin.
Table des matières
Origine du lingala
Le lingala appartient à la famille des langues bantoues. Le mot bantoue est utilisé pour désigner les locuteurs d’un groupe de langages africains. Cette langue est considérée comme langue inter-ethnique car elle est issue d’un mélange entre plusieurs langues parlées en Afrique centrale.
Géographie de l’usage du lingala
Le lingala est principalement répandu à la République Démocratique du Congo (Kinshasa) et La République du Congo (Brazzaville) ou il est devenu une langue régionale utilisée dans les médias, l’armée et les discours officiels. De plus, Cette langue africaine en plein expansion est aujourd’hui aussi parlée dans plusieurs grandes villes africaines telles que : Luanda, Bagui, Douala. Son succès est due au fait que la musique congolaise est populaire dans toute l’Afrique Subsaharienne mais plus particulièrement en Afrique centrale. Par ailleurs, il faut savoir que le lingala est plus une langue parlée qu’une langue écrite, cela signifie tout simplement que d’un pays à un autre un mot peut s’écrire de plusieurs manières tout en concevant sa signification. Par exemple le mot : « mwana » ou « muana » qui veut dire enfant et l’argot diffère selon des région.
Histoire du lingala
La République Démocratique du Congo fait partit de l’un des pays africains francophones parmi tant d’autres dans lequel la langue française est le plus parlée au monde. Son héritage à la langue français lui a été transmise depuis l’époque coloniale lorsqu’elle était encore sous régime Belge jusqu’en 1960, l’année à laquelle elle déclare son indépendance. Bien que le français fasse parti de la langue officielle qui est en effet la langue principale utilisée dans l’éducation, ce pays compte également quatre autres langues qui ont le statut de langues nationales : lingala, kikongo, swahili et le tshiluba.
Le peuple congolais est composé de plusieurs centaines d’ethnies, les origines de ces divers groupes ethniques sont variées à des vagues de migrations essentiellement des bantoues. En effet, la population du Congo est bilingue cela signifie qu’une personne sur dix parle au moins deux langues. En effet, la population congolaise parle 200 à 400 langues selon les distinctions entre langues et dialecte. De plus la République Démocratique du Congo est l’un des pays les plus multilingues de toute l’Afrique.
Règles d’écriture du lingala
Comme je l’ai dit précédemment le lingala est plus une langue orale qu’une langue écrite étant donné que cette langue constitue un mélange du français et d’un tout petit peu du portugais puisque l’Angola fait partit de l’un des pays voisins direct du Congo. Le lingala tire également ses racines du créole car dans certainement phrases les sonorités sont très identiques. L’influence de ses langues africaines sont présentes en premier lieu dans la grammaire et donc le lingala ne possède pas qu’une seule identité mais plutôt plusieurs identités Les locuteurs utilisent particulièrement un système d’écriture non standardisé cela s’explique par un taux relativement assez bas du niveau d’alphabétisation en lingala. En 1976, un système d’écriture standardisé a été adopté par la diaspora congolaise pour le lingala, ce système est basé en effet sur l’alphabet international africain et il comprend principalement une orthographe presque phonétique qui ne permet pas l’utilisation d’ un clavier propre à lui.
Règles de grammaire
En règle générale, les mots en lingala ne se construisent pas avec un article comme l’impose la règle dans la langue française.
Voici une série d’exemple pour illustré ma théorie : lisu : un œil, liloba : la parole, mokila : la queue, eloko : la chose. Maintenant pour former le pluriel il suffit d’insérer un infixe devant un mot afin de modifier son sens. La terminaison de l’infixe varie d’un mot à un autre. Reprenons ces mots suivants : lisu, liloba, mokila, eloko
- Lisu : Misu
- Liloba : Maloba
- Mokila : Mikila
- Eloko : Biloko
Phonétique et prononciation
En lingala comme dans toutes langues africaines, on rencontre souvent de mots ou de noms qui s’écrivent avec deux différentes consonnes consécutives et les gens de différentes cultures ont en général du mal à prononcer les consonnes consécutives. En principe, la prononciation de deux consonnes suivis d’une voyelle, telle que : ( a, e, i, o, u, ou parfois y), par exemple dans le cas des noms suivants : Nshinda et Mbemba, la vraie et bonne prononciation de ces noms est de réaliser que la lettre N ou M se trouvant devant une autre consonne ont un son doux ou muet, c’est-à-dire qu’on ne peut jamais articuler les premières lettres, mais articuler plutôt sur la seconde lettre. Il faut donc éviter de prononcer de cette façon : Neshinda ou Mebemba, sachant que comme je l’ai mentionné au-dessus que la lettre N ou M ont un son muet : Nshinda se prononcerait donc comme cela : ( Ehn-shinda) et Mbeba se prononcerait : (uhm-bemba). On mettra l’accent sur le shin et sur Bem. L’alphabet est presque la même que celui en français sauf que le e se prononce é, u se prononce ou, la lettre c et q sont remplacés par les lettres s et k.
La lettre N devant les consonnes : G,T,J | ||
Mots en lingala | Traduction | Prononciation |
Nzete | Arbre | Ehn-zeté |
Nguba | Arachide | Ehn-gouba |
Ntonga | Aiguille | Ehn-tonga |
La lettre M devant les consonnes : B,P,V | ||
Mots en lingala | Traduction | Prononciation |
Mbongo | Argent | Uhm-bongo |
Mposo | Peau | Uhm-poso |
Mvula | Pluie | Uhm-voula |
Les pronoms
Pronom
Personnel sujet |
Pronom personnel complément | Pronom possessif | Adjectif possessif | |
1ère pers du singulier | Na : je | Ngai : moi | Ya ngai : le mien | Na ngai : mon |
2ème pers du singulier | O : tu | Yo : toi | Ya yo : le tien | Na yo : ton |
3ème pers du singulier | A : il/elle | Ye : lui/elle | Ya ye : le sien ou la sienne | Na ye : son/sa |
1ère pers du pluriel | To : nous | Biso : nous | Ya biso : le notre | Na bino : votre |
2ème pers du pluriel | Bo : vous | Bino : vous | Ya bino : le votre | Na biso : notre |
3ème pers du pluriel | Ba : ils/elles | Bango : eux | Ya bango : le leur | Na bango : leur |
Dans le pronom possessif il faut savoir que le marqueur na biso s’écrit toujours derrière le nom avec lequel il s’emploie à l’inverse du français comme par exemple : nos frères ( le nos est place devant le nom)° mais en lingala on dira plutôt bandeko na biso ( bandeko qui signifie frères et na biso qui indique que le nos).
Verbe
Kozala : Être | Kozua : Avoir |
Nazali : je suis | Nazui : j’ai |
Ozali : tu es | Ozui : tu as |
Azali : il/elle est | Azui : il/elle a |
Tozali : nous sommes | Tozui : nous avons |
Bozali : vous êtes | Bozui : vous avez |
Bazali : ils/elles sont | Bazui : ils/elles ont |
Nous avons remarqué qu’en lingala le pronom personnel sujet est attaché au verbe, contrairement au français. On observe aussi que « Ozali » permet indifféremment de tutoyer ou de vouvoyer quelqu’un. Exemple : Ozali : tu es ou vous êtes. A la 3ème personne, on ne distingue pas le féminin du masculin lorsque l’on parle d’une personne. Exemple : Azali : il ou elle est. En revanche, contrairement au français, le lingala distingue les choses et les personnes. Pour les personnes, on emploie le pronom personnel « a » au singulier et « ba » au pluriel. Pour les choses le pronom personnel « e ». Exemple : Mwana muasi oyo azali kitoko : cette jeune fille est belle. De même au pluriel : Basi bazali kitoko : les femmes sont belles. Quant à la terminaison qui marque le présent on remarque tout simplement qu’elle est la même à toutes les personnes.
Conversation
- Bienvenu : Boyei malamu (Boyei malamou)
- Bonjour : Mbote, ce mot a plusieurs signification il peut vouloir dire aussi « bon après-midi » ou « bonsoir »
- Bonne nuit : Butu elamu ( Boutou élamou)
- Au revoir : kende malamu (Kendé malamou)
- Merci : Melesi (Mélési)
- Désolé ou je m’excuse : Limbisa ngai
- Oui : Hée
- Non : Té
- Nani : Qui
- Viens ici : Yaka awa
- C’est bien : Malamou (Malamou)
Vocabulaire
Papa : Père
Mama : Mère
Mwana ou Muana : Enfant
Yaya : Ainé(e)
Leki : Cadet(te)
Koko :Grand-parent
Noko : Oncle
Mama leki : Tante
Semeki : Beau-frère ou Belle-sœur
Bokilo : Belle-famille
Les conseils pour apprendre une langue étrangère
Apprendre et répéter régulièrement le vocabulaire grâce au moyen de nombreuses méthodes performantes qui nous permet de magasiner au maximum de vocabulaire rapidement. L’apprentissage doit se faire quotidiennement afin d’espérer un meilleur résultat. Il existe aussi des cours en ligne et des applications comme Babbel qui nous permettent d’apprendre plus de vocabulaire et de nous autoévaluer chaque minutes par jour. Par ailleurs, un séjour linguistique est fortement recommandé afin de pouvoir pratiquer la langue couramment sur place, de plus les kinois sont réputés pour leur hospitalité. Vous trouverez également au Congo Kinshasa des locuteurs natifs qui n’ont pas le lingala comme langue maternelle cela vous permettra peut-être d’apprendre des nouveaux mots. En bref partir à l’étranger permet aussi de sortir de sa zone de confort et de partir à la découverte d’une nouvelle culture et aussi d’apprendre à parler plusieurs langues étrangères.
Auteur: Marielle Muangala
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